METIERS D AUTREFOIS

 

Il existaient de nombreux métiers autrefois, certains n'existent plus, d'autres existent encore, mais beaucoup de métiers restent inconnus. Voici une liste ci-dessous qui va vous permettre d'en savoir un peu plus sur les métiers que faisaient nos ancêtres

LE LABOUREUR 

Laboureur1

 

Le  laboureur est  une appellation qui a disparu avec l’Ancien Régime. On s’imagine trop facilement qu’elle équivaut à l’agriculteur d’aujourd’hui. C’est compter sans la multitude de niveaux sociaux des ruraux d’autrefois. Le laboureur est un paysan aisé, qui possède au moins un attelage.

Laboureurs et villageois s’entraident mutuellement au temps des moissons ou des semailles : le laboureur prête ses chevaux et sa charrue à ceux qui n’en ont pas, ceux-ci lui fournissant en contrepartie leurs bras au moment des récoltes. 
"Avec sa paire de chevaux accompagnés souvent d’une cavale et d’un poulain, écrit l’historien Pierre Goubert, le laboureur exploitait aussi quelque fermage qui pouvait égaler en étendue ses propres terres, et il labourait pour des voisins moins fortunés. Toujours propriétaire de sa maison, il en donnait souvent en louage une seconde, qui lui était venue d’un aïeul ou d’un beau-père également laboureur ; car les laboureurs se mariaient entre eux et s’accrochaient solidement aux lopins légués par leurs ancêtres."
Chevaux mis à part, le laboureur a rarement beaucoup de bétail. Il préfère travailler la terre, même s’il n’en est pas le propriétaire. Dans la plupart des provinces françaises en effet, la noblesse et le clergé possèdent souvent entre la moitié et les deux tiers des terres cultivables. Le laboureur en a bien sûr quelques hectares en propre, rarement plus d’une dizaine, mais il loue un complément, des champs qui jouxtent les siens par exemple, ou bien de meilleures terres. Les baux sont en général de neuf années, renouvelables.
Aussi n’est-il pas rare de voir un laboureur et sa famille déménager tous les deux ou trois ans à quatre ou cinq kilomètres de son ancien logis : les déplacements se font de ferme en ferme, de village en village, au gré des opportunités, surtout si la fortune de la famille est modeste. "Pour essayer d’accroître leurs ressources, pour mieux employer leurs chevaux insuffisamment utilisés sur une médiocre étendue de terres, tous les petits laboureurs prirent des fermages, un, deux, trois, jusqu’à six petits fermages."

Le laboureur : un personnage important, économiquement indépendant, est en quelque sorte un chef de village qui participe activement aux institutions villageoises, bien plus dynamiques et puissantes que celles de nos villages contemporains. De lui dépendent aussi le matériel et les possibilités d’emploi qui permettent aux plus pauvres de subsister.
C’est la Révolution qui permettra à ces "coqs de village" d’étendre leurs terres par l’achat de biens nationaux et de se muer en "propriétaires-cultivateurs".

Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.

source : http://www.genealogie.com/v2/genealogie-en-ligne/ancien-metier.asp?id_metier=70

 

 

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LE MARECHAL FERRANT 

 C’était une corporation qui ne pouvait manquer d’avoir une grande importance, aux temps où il n’y avait guère d’autres moyens de transport que le cheval ou la voiture attelée de chevaux.

Cependant l’art que les maréchaux-ferrants pratiquent n’est pas très ancien : les peuples de l’Antiquité ne le connaissaient pas ; il semble bien que cet art ait été inventé par les Germains et qu’il ait été introduit en Gaule et en Italie, lors des invasions barbares, par conséquent vers le IVe ou le Ve siècle.

Le premier fer à clous que l’on connaisse a été retrouvé à Tournai dans le tombeau du roi mérovingien Childéric, mort en 481. Les maréchaux-ferrants au XIIIe siècle formaient une seule corporation avec les greffiers, qui fabriquaient probablement les fermetures de fer, telles que ces belles ferrures qui ornent les portes de la cathédrale de Paris, les heaumiers, fabricants de casques, qui se confondirent plus tard avec les armuriers, les vrilliers, qui faisaient les vrilles, et les maréchaux grossiers, ou maîtres des oeuvres noires, qui forgeaient les socs, les coutres, les fourches, les houes, les hoyaux, etc. 

 

Seuls les maréchaux-ferrants avaient qualité, disent les statuts de 1687, pour « ferrer, panser, et médicamenter toutes sortes de bêtes chevalines ». Ce mot médicamenter peut étonner : jusqu’au XVIIIe siècle, les maréchaux furent en même temps vétérinaires. Leur science assurément n’était pas bien profonde ; elle se bornait aux remarques personnelles de ceux d’entre eux qui savaient observer les animaux qu’on leur amenait et aux recettes traditionnelles transmises de père en fils.

 Les maréchaux allaient bientôt perdre ce privilège. En 1761, un écuyer, Claude Bourgelat, qui, dans les armées royales où il avait servi, avait pris la passion des chevaux et souffrait de voir ces braves bêtes si mal soignées dans leurs maladies, créa à ses propres frais une école à Lyon pour y former des jeunes gens dans l’art de soigner les maladies des animaux domestiques.

Marechal ferrand

 

L’école réussit ; alors, le contrôleur général Bertin, qui était un ami de Bourgelat, l’appela à Paris pour y fonder auprès de la capitale, dans le village d’Alfort, une école du même genre. Un grand nombre de jeunes gens vinrent de France et de l’étranger suivre les cours de Bourgelat et ce furent ses élèves qui créèrent successivement les écoles de Copenhague, de Dresde, de Vienne, de Berlin, de Londres, de Madrid, etc.

Ce n’est pas, d’ailleurs, une mince gloire pour notre pays que d’avoir été le premier dans le monde à créer un enseignement pour apprendre à l’homme à soigner les animaux domestiques, à soulager dans leurs maladies ceux que saint François d’Assise appelait d’une façon si doucement charitable « nos frères inférieurs ».

source : http://www.france-pittoresque.com/spip.php?rubrique900

 

 

 

 

LE COLPORTEUR 

Quelques mots sur ce métier aujourd'hui disparu qui me tient à coeur car j'ai quelques ancêtres qui l'étaient. 

Le mot colporteur vient de l'origine du mot Col porteur (personne qui porte sa charge sur le col ou le cou).

Ils étaient des marchands ambulands et proposaient des marchandises à domicile. Ils  sillonnaient les villes et les villages et même les hameaux les plus éloignés  à leur  gré, d’autres avaient des itinéraires plus précis. Généralement habillé d'un veste de couleur brun ou bleu et d'un chapeau afin de se protéger du soleil ou du froid selon la saison, parfois aussi il peut recouvrir sa tête d'un Coltin , qui était un accessoire protégeant le cou et les épaules.

C’était un  travail est particulièrement pénible, car il devait transporter plusieurs dizaines de kilos,marcher par tous les temps, et faire beaucoup de kilomètres. Il risquait aussi de se faire dépouiller en chemin, et la plupart du temps il devait dormir à la belle étoile

Le colporteur arrivait bien souvent à pied, (car la plupart d’entre eux n'avaient pas les moyens de s'acheter un âne pour transporter sa marchandise)  portant avec lui, car une grosse caisse en bois appelée aussi « marmotte » pleine de marchandises, qu'il posait aussitôt entré pour soulager ses épaules, et ensuite il déballait ses articles.

À une époque où la population était très majoritairement rurale, le colporteur proposait un large éventail de produits dans lesquels parfois il se spécialisait : des livres, des bulletins, des journaux, du tissu et du linge, de la toile et des rubans, de la mercerie, des images d'Épinal, des estampes, des fleurs artificielles, des objets en fer blanc, des remèdes, pommades et potions, la bonne aventure, la coutellerie, des colifichets et des jouets, des objets exotiques, etc. Mon ancêtre entre autre vendait des produits en chocolats et de l’alimentation.

 Parfois lorsque c’était l’heure de manger on lui offrait bien volontiers le couvert

Il apporte aussi les nouvelles

On sait bien qu’à cette époque , il n’y avait ni radio, ni télévision et c’était alors le colporteur qui avait un rôle de « colportage » en apportant des nouvelles obtenues au cours de son voyage, cancans de village, mariage ou décès dans les villages environnant, ou bien des vénèments politiques ou autres etc….

Malheureusement Avec l’évolution  de la vie, le progrès, l’amélioration des routes et des moyens de circuler et l’exode rural, le métier de coloprteur ont mis un terme à cette profession.

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Un douellier

 Je viens de découvrir un métier de mon arrière arrière grand père qui m'a surprise, car je ne connaissais pas ce métier, je n'en n'avais jamais entendu parler. 

Joseph, est le troisième fils de Joseph, Génis, Jean dit "Jean", scieur de long et cerclier et de Payrou Françoise. Il est né le 28 décembre 1848 à Arles sur Tech, dans la région du vallespir  (Pyrénées Orientales). Comme ses deux frères, il était donc douellier. Lorsqu'on fait des recherches sur ce métier sur internet, on ne trouve pas grand chose mise à part des noms de famille qui porte le même nom. Mais lorsque par exemple on tape douelles, alors là on découvre qu'il s'agit de petites pièces de bois de chêne étroites de tailles et de longueur différentes qui lorsqu'elles sont assemblées entre elles, nous donnent l'agréable surprise d'obtenir  un tonneau. Il faut de très longs mois pour faire sécher ces douelles appelées aussi douves et les utiliser. Ensuite c'est au tour du tonnelier d'assembler ces morceaux de bois afin de constituer le tonneau et  pour finir comme aussi j'ai pu découvrir dans ma généalogie de les assembler par des cerclages, d'où mes autres ancêtres cercliers que j'ai trouvé aussi. 

Douelles et douelliers

C'était donc ça le métier de mon arrière arrière grand père Joseph ! Enfin j'avais découvert son métier qui m'a intrigué quelques temps. 

J'ai été ravie de partager avec vous, en quelques lignes le métier de mon arrière arrière grand père ! Et vous ?  avez eu un ou des ancêtres douelliers dans votre arbre généalogique ? 

 

 

LE VANNIER

Le Vannier était un artisan qui confectionnait des objets décoratifs ou utiles dans la vie de tous les jours à l'aide de tiges fines et flexibles ( paille, de raphia ou rotin entre autres) qu'il prenait soin de choisir avant de créer sa corbeille ou son panier par exemple  et qu' il tressait ou croisait pour la réalisation de son objet. 

Comme nous pourrons le découvrir dans la vidéo ci-dessous, le vannier ou la vannière travaille avec ses mains et est souvent accroupi, assis(e) sur un siège bas, une planche (la sellette) dans le but de l'isoler de l'humidité du sol ou à même le sol. L'objet qu'il fabrique est maintenu sur ou entre les genoux, ou bien sur une simple planche inclinée devant lui (l'établi). Dans ce dernier cas, l'objet est transpercé par un poinçon servant d'axe de rotation permettant le déplacement au cours de la réalisation du tressage.

source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vannier_(m%C3%A9tier)

 

 

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LE FACTEUR DE LA POSTE AU XIXème siècle

Si jamais profession fut à l’abri de la misère poignante, de la misère de mélodrame, c’est celle de facteur à la poste aux lettres, écrit Jules Janin dans le Musée des familles en 1838. Le facteur est de sa nature un bonhomme, alerte et simple, dont la vie est réglée jour par jour, heure par heure ; il se lève le matin à six heures, il n’est libre que le soir à six heures ; le reste de sa vie appartient à l’administration qui lui cire son chapeau, qui fait ses habits, qui lui donne ses souliers, qui lui sert de père et de mère, qui lui confie ce qu’il y a de plus cher dans le monde, les secrets des particuliers.

Le facteur est l’homme de tous, il est aimé de tous, il est attendu de tous ; c’est l’Espérance en uniforme. Il va, il vient, il revient, il s’en va, et toujours sur sa route il ne trouve que des sourires. Messager de mort ou d’amour, d’ambition satisfaite ou d’ambition trompée, il est toujours le bienvenu ; car sa présence, et quoi qu’il apporte, joie ou douleur, met un terme au pus cruel de tous les maux, l’incertitude. Le facteur est le lien vigilant et toujours tendu qui réunit le passé au présent et le présent à l’avenir. Il est la voix mystérieuse qui parle tout bas à toutes les oreilles, qui se fait entendre à tous les cœurs.

Comme la Fortune il est aveugle, et comme elle il distribue à tout venant ce qui lui revient de bonheur ou de peine. On l’attend, on l’appelle ; toutes les portes lui sont ouvertes, toutes les mains lui sont tendues ; l’émotion le précède et l’émotion le suit. Quand il paraît sur le seuil d’une maison, je ne sais quelle attente inquiète s’empare de cette maison. Le coup du facteur frappé à la porte fait cesser toute occupation domestique ; chacun prête l’oreille pour savoir quel nom sera prononcé par ce messager de l’heure présente ; puis il s’en va pour revenir deux heures après, car il est l’homme de tous les instants, car s’il est le matin l’homme de la province, l’homme de toute l’Europe, espèce de plénipotentiaire redoutable et redouté, il n’est plus le reste du jour que l’envoyé des petites passions, des petites ambitions et de mille coquetteries parisiennes.

La facteur du matin décidait peut-être de la vie ou de la guerre, de la ruine ou de la fortune ; le facteur de midi n’a plus à colporter que les mille petits riens de la vie commune, invitations de repas ou de bal, rendez-vous d’amour, pétitions couleur de rose, infâmes billets anonymes, de petites lettres parfumées avec cachet à devises qui laissent voir tout ce qu’elles contiennent à travers la transparente enveloppe.

Eh bien ! le messager du matin, qui est aussi le messager du soir, est aussi simple, aussi doux le matin que le soir. Rien ne pèse à sa main, pas plus la lettre du banquier, remplie de valeurs, que la lettre de la jeune femme, remplie d’amour. Il comprend tout et il ne comprend rien ; il sait tous les mystères sans en savoir aucun ; il lit par instinct toutes les lettres sans en jamais ouvrir aucune. Il est l’homme qui sait toutes les intrigues, toutes les ambitions, toutes les passions de la vie ; il pourrait dire, mais il ne le dira jamais, quand ces passions commencent et quand elles finissent. Il ne vient pas à une porte sans qu’il sache pourquoi ; il n’y revient pas sans qu’il puisse dire ce qu’il apporte. Il est l’homme de la demande et l’homme de la réponse. Il est à la fois le blâme et la louange, la consolation et le désespoir.

 

Facteur

A travers tous ces papiers cachetés avec tant de soin, il entend toutes les plaintes qui s’exhalent ; à travers sa boîte de cuir méticuleusement fermée s’élève pour lui seul un immense concert de clameurs de mille sortes qui l’accompagnent dans sa course, concert admirable de toutes les joies et de toutes les douleurs. Le facteur de la poste aux lettres est l’homme universel ; il nous connaît tous au fond de l’âme, tant que nous sommes, pauvres et riches, ignorés ou célèbres, grands ou petits.

Le facteur sait à fond combien nous sommes petits, mesquins, médiocres ; empressés, avides de tout savoir ; impatients de tout avoir, hardis et poltrons en même temps ; il nous voit tous, et tour à tour, pâlir et sourire, et soupirer et trembler, et nous montrer à nu dans toute la laideur de notre nature. Jamais drame plus long, plus intéressant et plus rempli de péripéties, et plus éternel, n’a été joué pour un seul homme ; et voilà pourtant le drame qui se joue chaque jour pour les facteurs de la poste aux lettres, et qui se renouvelle et se complique à toutes les heures du jour.

Comment donc voulez-vous qu’un homme ainsi posé au milieu des affaires humaines, et qui les tient toutes dans ses mains bien mieux que ne fait un roi, soit jamais un homme misérable ? La misère ne peut pas l’atteindre, par plusieurs raisons ; d’abord parce qu’il n’a pas le temps, et il faut beaucoup de temps avant de tomber jusqu’à la pitié des hommes ; c’est qu’ensuite un homme qui, par sa position, est jeté au milieu de tant de passions funestes qu’il comprend vaguement, est à l’abri de toute passion mauvaise. D’ailleurs, comme chacun lui fait un bon accueil, il est naturellement bien disposé à aimer tout le monde ; et puis, comptez-vous pour rien la louange de sa conscience et la considération publique ? Un facteur de la poste qui porte des lettres c’est aussi bien qu’un employé de la Banque qui porte de l’argent.

Source : http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article14277

LE MEUNIER :

Transformer le blé en farine, que le boulanger changera en pain, est une tâche primordiale dans la société traditionnelle française. Aussi, moulins et meuniers sont-ils fêtés dans notre patrimoine culturel, des comptines enfantines aux images d’Épinal coquines…

Les premiers moulins à eau se multiplient à l’époque carolingienne, précédant les moulins à vent dont l’usage ne se généralise qu’à partir du XIIème siècle. L’installation d’un moulin, surtout à eau, nécessite un investissement important que l’aristocratie est seule à pouvoir supporter. C’est donc le seigneur qui édifie le bâtiment et qui en garde ensuite le monopole. En vertu du droit de ban, il oblige le paysan à l’utiliser et à lui donner en paiement une part du grain. L’étendue du ressort de chaque moulin, la banlieue, est fixée à la distance qu’un âne chargé peut parcourir en une demi-journée.
Le prélèvement, appelé émoulument, effectué par le meunier sur le blé à moudre ou sur la farine, correspond en général à 1/24 de la farine de la mesure moulue. Un droit de mouture, ou de moultage, peut être perçu par les ministériaux du seigneur mais, bien souvent, les meuniers-fermiers conservent pour eux l’ensemble ou une partie de la redevance versée.

Un artisan qui veille au grain
Dans l’Ancien Régime, le meunier, installé surtout sur les rivières, tient essentiellement un rôle d’intermédiaire et moud le grain à façon. Il offre ses services moyennant rémunération : c’est la mouture de pratique. De lui dépend la production locale du pain de ménage et la consommation urbaine. Pour éviter les monopoles dans le domaine du pain, au XIVème siècle, on interdit au meunier d’exercer la professsion de boulanger, et vice versa.
Dès le XVIIème siècle, pour accroître leurs gains, les meuniers diversifient leurs activités. Ainsi, pour limiter les déplacements de leur clientèle boulangère, ils proposent des services de transport. Les meuniers les plus aisés possèdent leurs propres voitures et équipages, les autres louent les services de conducteurs. Les moins fortunés se déplacent en personne pour transporter la marchandise en grains, puis en farine. Dans les petits moulins, le meunier travaille souvent avec un seul ouvrier, le garde-moulin, qui veille sur la mouture pendant que son patron visite la clientèle et aide au rhabillage. Au XVIIIème siècle, malgré les interdictions officielles, nombre de meuniers se font marchands de grains et les plus aventureux font fortune. Ils deviennent des négociants, maîtres du commerce des grains et de la farine, et assurent toutes les tâches en amont de la boulangerie.

Le meunier nous roule-t-il dans la farine ?
Le meunier, entre le Moyen ge et la Révolution, devient un personnage important, aisé et jalousé. Sa richesse lui permet souvent d’être prêteur, et même usurier. Il a droit au titre de Messire ou de Maître. Bien qu’issu du peuple, il côtoie le seigneur et fait partie des notables. Certains, s’élevant dans la hiérarchie sociale, fondent de véritables dynasties. Des meuniers-vignerons d’Anjou ont droit à une sépulture dans l’église. Le duc de Brissac pense avoir pour ancêtre un meunier surnommé Brise-sac, allusion à son habitude de déchirer les sacs de blé pour y prélever une part illicite du grain...
Personnage ambigu, le meunier passe aussi pour sorcier. On lui attribue le pouvoir, hérité de son patron saint Martin, de guérir l’enchappe, maladie des ganglions. Il sait aussi faire disparaître les rhumatismes en frappant la partie malade de son marteau à rhabiller.

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Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.

 

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LE SAUNIER OU SAULNIER

Conservation des aliments, monnaie d’échange, alimentation, imposition, le sel remplit bien des fonctions sous l’Ancien Régime. Cet or blanc, recueilli par les maîtres saulniers, attise toutes les convoitises au point d’être l’objet d’une véritable contrebande organisée…

Le maître saulnier et les grandes salines
Le sel ignigène s’obtient en chauffant la saumure, eau d’origine marine ou fluviale chargée de sel. La méthode de production consiste à acheminer jusqu’à des cuves de l’eau salée pour la chauffer et obtenir, au moment de l’évaporation, un dépôt de sel.
Cette méthode, la plus prisée de l’Ancien Régime, nécessite la proximité de sources salines d’une part, et d’une forêt suffisament abondante pour fournir en combustible les vastes fourneaux de salines de plus en plus importantes d’autre part.
Les salines les plus connues sont celles d’Arcs-et-Senans, de Salins et de Saulnot, en Franche-Comté. Pompage de l’eau au moyen de machines d’extraction appelées norias et un saumoduc enterré de vingt et un kilomètres de long permettent l’acheminement de la saumure vers ces véritables usines à sel.
Le maître saulnier a pour mission de régler la chauffe et l’alimentation en saumure. Une fois l’évaporation terminée, il égoutte le sel sur de longues tables inclinées, les seilles. Puis, une fois le sel séché, il le façonne en pains ou le laisse en grains et le met en sac.

Le paludier et les marais salants
Le sel marin est recueilli sur les littoraux à partir des marais salants par évaporation naturelle de l’eau de mer.
Cette technique de récolte du sel par marais salants atteint la perfection dès le Moyen ge. L’eau de mer inonde deux fois par mois, au moment des grandes marées, de vastes bassins de décantation, appelés vasières et cobiers. L’eau est ensuite guidée vers des bassins plus petits afin qu’elle se concentre en sel, au fur et à mesure de l’évaporation. C’est dans des bassins appelés "œillets" que le sel se cristallise. Une pellicule blanche en couvre la surface, il s’agit de la fleur de sel, tandis que le gros sel prend corps en son fond. Le paludier le récolte à l’aide d’un long râteau en bois, le rouable (voir illustration page de droite).
En hiver, quand le climat ne permet plus une évaporation suffisante de l’eau, le paludier se charge d’entretenir les bassins et de renforcer les digues.

Le mineur et les mines d’extraction de sel
Le sel gemme, ou sel de terre, est d’origine marine. En se retirant, certaines mers disparues ont abandonné des couches de sel qui ont été recouvertes ensuite par des sédiments.
L’exploitation du sel gemme peut s’effectuer de deux manières : soit par extraction par saumure, soit par extraction minière. L’extraction par saumure consiste à injecter de l’eau dans les couches salifères, puis de la récupérer par pompage une fois transformée en saumure. L’extraction minière du sel est semblable aux autres types d’extractions minières : un vaste réseau de galeries permet d’extraire le sel gemme brut à plus de 160 mètres de profondeur.
L’exploitation du sel gemme est la plus récente. Elle voit le jour au début du XIXème siècle grâce aux progrès de la géologie.

 

 

image: http://www.geneaflo.fr/medias/images/saunier.jpg

Saunier

Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.

 

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LES PORTEURS DE GLACE 

A l'époque où les réfrigérateurs n'existaient pas ! 

 C'était les porteurs de glaces ces braves ancêtres qui en plus de leur métier de la semaine partaient tout là haut dans les hauteurs des montagnes où la neige n'était pas encore fondue chercher des blocs de glace dans le but de conserver plus longtemps les aliments et les boissons. Ils opéraient principalement le soir ou la nuit afin d'éviter que pendant le transport la glace ne fonde en chemin. Ils transportaient ses gros blocs dans leur dos à pied  et parfois le poids leur rendait le transport difficile.. 

Ils étaient bien utiles à la toute la population mais aussi aux hôteliers et à beaucoup d'autres !

 

image: http://www.geneaflo.fr/medias/images/porteurs-de-glace.jpg?fx=r_1200_800

Porteurs de glace
Read more at http://www.geneaflo.fr/pages/metiers-d-autrefois-explications.html#VgU7LKQD6orOjuvd.99

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Commentaires (1)

Fabrice
  • 1. Fabrice | 29/04/2021
Merci Madame pour vos informations très utiles pour la thèse de ma fille à l'Université.

Fabrice E.

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